Cuisine

Le repas est un lieu essentiel de communion avec la nature et les autres hommes.

Il va donc de soi qu’une conversion écologique passe par un renouvellement de notre alimentation ! Le changement initié à Saint-Hugues va en ce sens : apprécier les saveurs et les bienfaits d’aliments moins transformés, faire un usage le plus juste de nos ressources pour ne pas les épuiser, faire de la cuisine un lieu de partage à tous les sens du terme, et à travers cela, se tourner davantage vers Celui qui est la source de tout don

Le contexte de la cuisine

24000 repas/an

Une forte variation des besoins : vacances scolaires/hors vacances et semaine/week-end

Un contexte des retraites ignaciennes en silence : importance des repas qui ponctuent la journée, sensibilité aux saveurs et aux parfums, attention portée à la qualité de la présentation et du service, présence aux personnes qui nous entourent… Le repas fait partie intégrante de la retraite au même titre que les temps de prière ou les temps de repos

Les objectifs

Les piliers qui ont rendu le changement possible :

1. Changer la structure

Ré-internaliser la cuisine et former une équipe de salariés pleinement impliqués dans le projet

2. Changer la manière de cuisiner
Utiliser des produits de saison, frais, non transformés, en vrac si possible

Augmenter la proportion de protéines végétales par rapport aux protéines animales

Approvisionner des produits bio et locaux.

Les moyens choisis/réalisation

Accompagnement par un formateur pour mettre en place la structure : organiser l’équipe, définir une trame de menus équilibrés, donner des orientations culinaires, …
Formation d’autres salariés pour compléter l’équipe cuisine. Encourager la polyvalence, c’est augmenter la souplesse de la structure face aux aléas des besoins.
Pas de légumes surgelés= plus d’épluchages= plus de participation de la part des retraitants : un choix assumé… et porteur de fruits !
Travailler sur les approvisionnements : trouver des filières locales qui offrent le meilleur équilibre qualité/coût/logistique.
Renouveler en permanence les menus et recettes en fonction des saisons, des fêtes, des envies…

Les fruits de ces changements

Les repas, plus qualitatifs, ont un impact fort sur la qualité globale du séjour ! Dans la démarche de retraites spirituelles, le repas devient davantage un lieu d’éveil des sens, de présence qualitative à soi, au monde, aux autres, et à Dieu. Un lieu de re-Création.
Une démarche pédagogique au niveau écologique : Rares sont les lieux où est proposée l’expérience de se nourrir autrement. Un centre spirituel offre un cadre propice, structuré, permettant de rentrer dans cette démarche sur un cycle de plusieurs jours, et d’en expérimenter les bienfaits : Nombre de retraitants repartent « bousculés » et avec le désir d’interroger leur manière quotidienne de s’alimenter. « Donnez-nous la trame hebdomadaire des menus, des idées de recettes… ! » « Nous repartons avec envie de poursuivre à la maison ! »
Faire participer les retraitants aux épluchages : Ce service est vécu non comme une contrainte mais comme une façon de participer au fonctionnement de la maison, sans stress, d'avoir une activité manuelle propice au recueillement, de voir « l’envers du décor » d’une cuisine collective… Là encore, une manière différente de vivre une retraite spirituelle en prenant un peu de temps pour se mettre au service !
Les témoignages spontanés de joie, quasi quotidiens, sont autant d’encouragements à poursuivre cette recherche d’un mode de vie plus simple et écologique !